par Chrystel Boulet-Euchin
PARIS (Reuters) - Arnaud Clément a vécu deux jolies premières, mercredi au Masters 1000 de Paris-Bercy, en atteignant pour la première fois les huitièmes de finale du tournoi et en battant l'Allemand Tommy Haas, tête de série n°16.
Le Français, 93e mondial, s'est imposé pour la première fois en sept confrontations avec Haas après avoir sauvé une balle de match, 5-7 6-3 7-6, après un combat de deux heures et 48 minutes.
"Je suis beaucoup plus content d'être au troisième tour que de battre Haas. (Lleyton) Hewitt m'avait battu sept fois avant que je ne le batte, alors je savais que c'était possible", a dit Clément, qui affrontera le Serbe Novak Djokovic, n°3, en huitième de finale.
"J'ai fait un bon match même si je me suis crispé à la fin. Je lui donne le débreak au début du troisième set, pareil à 5-4 quand je sers pour le match. Je fais un bon début de tie-break et il revient. Heureusement, ma première balle ne m'a pas lâché."
Arnaud Clément a traversé une mauvaise saison. En panne de confiance, il a dégringolé au classement pour se retrouver bien au delà de la 100e place avant qu'un déclic n'intervienne à Stockholm il y a trois semaines où, issu des qualifications, il s'est hissé en quarts de finale.
"Il y a des moments où je me suis demandé ce que je faisais là. Niveau de jeu grotesque, plus de repères, plus de confiance, d'autant que j'étais seul, sans entraîneur. Puis c'est revenu à Stockholm, dès le premier tour de qualification", a-t-il dit.
Physiquement, l'Aixois, 93e et qui fêtera ses 32 ans en décembre, semble toujours courir comme à 20 ans mais il avoue que ce n'est pas tout à fait vrai.
"Je suis plus endurant aujourd'hui qu'à 20 ans, mais moins rapide et moins bon dans la récupération", résume-t-il.
"J'ai énormément travaillé l'explosivité et la vitesse et j'ai fait beaucoup de vélo, 700 ou 800 km sur 10 jours, il y a deux mois. En fait, je me suis fait un petite préparation hivernale à la fin de l'été."
Alors que les retraites se succèdent au POPB, Fabrice Santoro ayant précédé Marat Safin, Clément affirme ne pas y penser.
"Je vais avoir 32 ans, un âge où on s'arrête ou où on commence à y penser, mais moi cela ne me traverse même pas l'esprit. Comme je sais que la fin approche, j'essaie dans profiter un maximum j'apprécie plus cette vie-là. Pour l'instant, dans ma tête, je joue l'année prochaine et celle d'après", assure-t-il.
"Et puis franchement, je fais plus jeune que mon âge !"